Les Algériens sont toujours fortement mobilisés dans les rues le vendredi, un mois jour pour jour après le début de la contestation pour réclamer le départ du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans.
Les rues du centre d’Alger sont noires de monde le vendredi. En l’absence de chiffres officiels, le nombre des manifestants est difficile à établir, mais un cortège extrêmement compact remplit les rues convergeant vers la Grande Poste, point de rendez-vous des manifestants.
Le carrefour devant ce bâtiment emblématique au cœur de la capitale est bondé et un cortège serré remonte sur plus de 2 km une des principales avenues. La foule a également envahi plusieurs autres axes importants alentour, écrit l’AFP.
La mobilisation semble similaire à celle des deux vendredis précédents, jugée exceptionnelle par les médias et analystes. Le 15 mars, des manifestations avaient été enregistrées dans 40 des 48 préfectures du pays.
Médias algériens et réseaux sociaux signalent également des manifestations dans de très nombreuses autres villes de ce pays pétrolier de 40 millions d’habitants.
Face à la contestation déclenchée le 22 février par l’annonce de sa candidature à un 5ème mandat à la présidentielle du 18 avril, il a finalement renoncé à se présenter. Mais il a reporté le scrutin à après une conférence nationale chargée -à une date non précisée- de réformer le pays et de le doter d’une nouvelle Constitution. Et son mandat a ainsi été de fait prolongé au-delà de son expiration constitutionnelle le 28 avril.
Lors d’une tournée en Europe, le nouveau vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a répété que le président Bouteflika remettrait ses fonctions à un successeur élu lors de cette future présidentielle, une échéance pour l’heure incertaine.