Humilier jacob Zuma a un coût : des émeutes, des pillages et, au final 72 morts déjà et le bilan macabre continue d’être écrit.

Non pas que l’ex-président soit au-dessus de la loi, il est un justiciable comme les autres ; sauf que dans ce cas, il est ciblé depuis longtemps, harcelé et, enfin condamné « pour outrage à la justice ».

Etait-ce nécessaire ? Non !

Mais ses nombreux adversaires, voire ennemis politiques voulaient son « scalp », pour le trainer dans la boue.

Zuma n’est pas un saint et n’a jamais prétendu en être un. Il a combattu un régime raciste d’une cruauté inimaginable et en a triomphé, aux côtés de Mandela, Winnie Mandela, Oliver Tambo, Desmond Tutu, Steve Biko et beaucoup d’autres, martyrs ou, encore vivants.

Il est un homme debout qui n’a pas bénéficié de son statut de président pour devenir milliardaire.

La corruption l’a certes éclaboussé, mais s’il avait vendu vraiment son âme au diable ; il disposerait d’une fortune colossale. Ce qui n’est pas le cas.

Ceux qui lui jettent la pierre aujourd’hui, sont certainement, plus à blâmer que lui.

Ils cherchent à ternir son image, pour faire oublier leurs actions douteuses.

Ce qui se passe en ce moment dans le pays, en proie à des soulèvements populaires pour exiger la libération de Zuma, mais aussi une action énergique contre la « pandémie » du chômage (32% de la population est touchée), la mal gouvernance, la faiblesse d’un pouvoir ANC qui continue de perdre le soutien des populations (d’où la montée en puissance de Juluis Malema des « combattants de la liberté », est très préoccupante.

Ramaphosa n’a ni la poigne, ni le soutien populaire massif indispensable, pour agir et transformer l’essai d’unedécolonisation inachevée.

L’accaparement des terres par la minorité blanche, est un scandale qui mérite d’être dénoncé. Il faut agir et mettre fin à ce déni de justice. Comme Mugabé l’a réussi au Zimbabwé.

Il faut faire fi des commentaires lâches et racistes de la Communauté internationale, qui poussent à pérenniser le statuquo d’une domination blanche injustifiable et injustifiée.

Tant qu’elle va demeurer, la libération et la démocratisation de l’Afrique du Sud seront une fiction.

Le cas Zuma est de la diversion.

Des enquêtes s’imposent sur les fortunes de Ramaphosa et autres figures de la communauté noire. Mais aussi et surtout, blanche, qui continue de dominer le pays économiquement.

Confisquer leurs terres et imposer lourdement les grandes fortunes héritées de l’Apartheid, voilà l’urgence.

L’affaire Zuma est un leurre qui malheureusement coûte cher en vies humaines.