Les Sud-Africains ont voté hier lundi aux élections municipales ; le Congrès national africain (ANC) au pouvoir, espérant éviter son pire résultat depuis la fin du régime de la minorité blanche.

Il y a eu peu de sondages politiques fiables, mais sur la base du climat de mécontentement et des quelques sondages qui ont été menés, certains experts prédisent que la part des voix de l’ANC pourrait tomber en dessous de 50% pour la première fois depuis la fin de l’apartheid.

Le président Cyril Ramaphosa reste populaire après avoir mobilisé des subventions gouvernementales qui ont empêché la COVID-19 de devenir une crise de la faim. Mais une pauvreté durable, des infrastructures en ruine et près d’un tiers des travailleurs au chômage signifient que certains électeurs ont perdu patience avec le parti qui a gouverné pendant 27 ans.

« Je suis ici pour voter pour le changement », a déclaré Xinyenyani Mthembu, un retraité de 67 ans, dans un bureau de vote de la commune de Soweto.

“Je suis très fidèle à l’ANC depuis tant d’années parce qu’il y a eu des améliorations mais ce n’est pas suffisant”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il changeait pour la première fois son parti de choix, pour un nouveau parti dirigé par l’ancien maire de Johannesburg Herman Mashaba.

Ramaphosa a reconnu que de nombreux électeurs n’étaient pas satisfaits, mais les a appelés à soutenir le parti afin qu’il puisse s’améliorer.

“C’est la seule élection où nous disons clairement à notre peuple que nous allons faire mieux”, a-t-il déclaré en votant à Soweto. « Nous avons réalisé que nous n’avons pas toujours répondu aux aspirations de notre peuple ».

L’ANC espère reconquérir les zones métropolitaines qu’elle a perdues face à des coalitions dirigées par l’opposition en 2016, notamment à Johannesburg et Pretoria, lorsque sa part de vote de 54% était la pire depuis son arrivée au pouvoir.

Les bureaux de vote ont ouvert à 05h00 GMT et ont fermé à 19h00 GMT.

Les défenseurs de l’ANC affirment que renverser les décennies de négligence de l’ère de l’apartheid dans les quartiers noirs n’allait jamais être une solution miracle. Mais le parti a également été poursuivi par des scandales de corruption.