La réunion de Pau s’est soldée par plusieurs décisions communes

Le sommet de Pau qui vient de s’achever a permis à la France et à ses alliés du G5 Sahel de resserrer les rangs et d’afficher leur détermination à combattre les terroristes qui multiplient les attaques sanglantes au Niger, au Mali, et au Burkina. Mais aussi au Tchad et au Nigéria.

A Pau, la clarification souhaitée par Macron a été apportée : les 5 chefs d’Etat du Niger, de la Mauritanie, du Mali, du Burkina et du Tchad ont répondu à l’invitation du président français. Mieux, ils ont approuvé la ligne de conduite, définie d’un commun accord, pour faire face aux terroristes avec fermeté.

La France s’est engagée à renforcer l’opération Barkhane, avec l’envoi de 220 soldats supplémentaires qui vont s’ajouter aux 4500 déjà sur place. Les chefs d’Etat ont choisi de mettre sur pied une coalition G5 Sahel/Barkhane pour plus d’efficacité dans l’action sur le terrain. Restent des questions majeures comme l’élargissement du G5 Sahel dont on ne parle plus.

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Depuis sa création, cette structure pose problème car ses composantes sont faibles : 5 Etats parmi les plus pauvres du monde, tellement grands (en superficie) qu’ils sont impossibles à protéger complètement. Mais qui ont choisi de ne pas faire de la place à d’autres pays africains voisins, comme le Sénégal par exemple, qui n’en déploie pas moins 1000 soldats au Mali, au sein de la MINUSMA. La Côte d’Ivoire pourrait aussi apporter une contribution précieuse, elle qui a su s’organiser, pour ne plus subir d’autre attaque terroriste depuis celle meurtrière de Grand Bassam en mars 2016.

C’est dire que l’obstination de ces pays à verrouiller le G5 Sahel est absurde et met la France en difficulté, et ce d’autant que les Européens et les Américains font le minimum pour aider ;

Il s’y ajoute même que les USA envisagent de se désengager de la zone où ils ont implanté une base de drones au Niger. La France est ainsi bien seule à porter le fardeau d’une guerre budgétivore et sans horizon lisible.

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Pour le moment l’opinion publique suit Macron qui a compris qu’il fallait agir pour dénoncer la propagande anti-française qui se développe au Mali et au Burkina, notamment. En vérité cette propagande est suscitée et entretenue par des forces obscures : Imams salafistes maliens, opposants en perdition, ONG instrumentalisées et tous ceux qui souhaitent l’échec de la France au Sahel. Pour faire du Sahel un no man’s land propice à tous les trafics. Ce qui est déjà le cas. Qu’il y ait un « sentiment anti-français » majoritaire dans ces pays est une affirmation fausse. C’est la France qui a sauvé le Mali et elle paie le prix du sang dans cette guerre.

Macron a été clair : « si un pays demande à la France de quitter, elle le fera ». A Pau, tous les partenaires ont mis au « pot » pour renforcer leur unité et combattre des terroristes sans foi ni loi. Mais l’occasion a été donnée de prendre en compte la dimension « bataille anti-propagande » du conflit.

C’est tellement facile de rassembler quelques personnes pour « crier » et « dénoncer » tel ou tel pays et de manipuler l’opinion internationale. La démocratie est un défi permanent partout et surtout dans des pays en proie à la pauvreté et à l’obscurantisme. Dès lors, le combat doit aussi être économique pour améliorer le dur quotidien des populations de ces zones défavorisées.