ancienne réunion du sommet Chine Afrique 

Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré hier mercredi que l’Afrique devrait être mieux représentée au Conseil de sécurité de l’ONU et dans d’autres organisations internationales, après avoir rencontré le président de la Commission de l’Union africaine.

« Nous devrions renforcer la représentation et la voix des pays en développement, notamment ceux d’Afrique, au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres organisations internationales », a déclaré le ministre lors de l’inauguration du siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, financé par Pékin, à Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie.

Qin Gang a appelé à « un système de gouvernance mondiale plus juste et équitable », estimant que « l’Afrique devrait être un carrefour pour la coopération internationale, et pas le terrain d’une concurrence entre grandes puissances ».

« Le continent africain est exclu de la gouvernance internationale, et ça c’est injuste », a estimé le président de la Commission de l’UA, Moussa Mahamat Faki. « Depuis plusieurs décennies maintenant nous nous battons pour une réforme du système international dans son ensemble et particulièrement au nom du Conseil de sécurité des Nations unies ».

« L’Afrique refuse d’être considérée comme une arène des luttes d’influence », a aussi affirmé Moussa Mahamat Faki. Le Conseil de sécurité de l’ONU est formé par 15 membres, dont cinq permanents au droit de veto : les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne. Dix autres pays occupent les autres sièges pour des périodes de deux ans.

Le ministre chinois effectue un déplacement d’une semaine en Afrique, qui doit également le mener au Gabon, en Angola, au Bénin et en Egypte. En Ethiopie, il avait rencontré mardi le Premier ministre local Abiy Ahmed.

Il s’exprimait à la veille de l’arrivée de ses homologues français et allemands à Addis Abeba dans une mission de soutien à l’accord de paix signé l’année dernière pour mettre fin à une guerre de deux ans.

En septembre de l’année dernière, le président américain Joe Biden a déclaré que son pays soutiendrait l’attribution de sièges permanents à l’Afrique et à l’Amérique latine, en plus de son soutien antérieur à l’inclusion du Japon et de l’Inde. Biden a également soutenu un rôle permanent de l’UA au sein du G20 et prévoit une visite en Afrique subsaharienne, la première d’un président américain depuis 2015.