C’est ce lundi 7 septembre, que l’Organisation mondiale du commerce, démarre le processus de sélection de son nouveau patron. Huit candidats dont trois africains sont en lice pour le poste de Directeur général de l’OMC, après la démission, le 31 août dernier, du brésilien Roberto Azevedo, un an avant l’expiration de son mandat. Le processus de désignation sera dirigé par le Président du Conseil général, David Walker de la Nouvelle-Zélande. L’Organisation est secouée par une grave crise, les Etats-Unis s’estimant notamment mal traités par l’institution.
C’est dans un contexte de querelle commerciale sino-américaine que débute ce processus du choix du futur patron de l’OMC, qui devrait durer plusieurs mois de l’avis de plusieurs observateurs, selon RFI. Mais d’ores et déjà, plusieurs candidats minoritaires seront éliminés.
Parmi les huit candidats au poste, l’Afrique, seule région du monde qui n’a encore jamais dirigé l’OMC, présentera trois postulants, deux femmes et un homme. Tous les trois sont de grosses pointures et deux parmi eux, ont déjà travaillé au sein de l’OMC.
Il s’agit de l’ancienne Directrice de la Banque mondiale, la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala, 66 ans, deux fois ministre des Finances dans son pays. Soutenue par son compatriote, le milliardaire Ali Dangoté, elle est sans doute celle qui présente le curriculum vitae le plus impressionnant des trois. Elle fait partie des quatre Envoyés spéciaux de l’Union africaine pour la relance après la pandémie de covid-19. Toutefois, sa proximité avec Washington pourrait jouer en sa défaveur, en raison de la guéguerre entre la Chine et les Etats-Unis qui divise l’OMC.
La seconde est la kényane Amina Mohamed, 58 ans, ancienne ministre et ambassadrice du Kenya à l’OMC dont elle a déjà présidé plusieurs organes. Avec plusieurs soutiens parmi les Etats membres, c’est la seconde fois qu’elle se présente pour le poste de Directeur général.
Enfin, il y a l’Egyptien Abdel Hamid Mamdouh, 68 ans. Des trois candidats africains, c’est sans doute celui qui connaît le plus l’OMC pour avoir travaillé pendant 20 ans au sein de l’organisation. Depuis deux ans, il travaille pour un cabinet d’avocats suisse.
Pas de consensus pour désigner un Directeur général intérimaire
Autant dire que l’Afrique a de réelles chances de diriger pour la première fois l’OMC, même si elle part dispersée à cette élection pour le poste de Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce.
Mais déjà, l’OMC pourrait désigner une Direction intérimaire, en attendant les résultats du processus de désignation qui pourront durer plusieurs mois.
Selon les procédures de 2002, l’un des quatre Directeurs généraux adjoints,(DGA), de l’OMC, devrait être désigné Directeur général par intérim, jusqu’à ce que le nouveau Directeur général prenne ses fonctions. Mais puisqu’aucun consensus n’a pu être trouvé entre les membres sur la question de savoir lequel des quatre devrait être désigné, les quatre DGA conserveront leurs responsabilités actuelles jusqu’à ce que le nouveau Directeur général prenne ses fonctions.