Les dirigeants africains se sont réunis jeudi à Brazzaville pour tracer la voie d’une paix durable en Libye. Cette rencontre intervient dix jours après une conférence multipartite à Berlin, et avant le prochain sommet de l’Union africaine (UA).
À l’issue de cette réunion, une feuille de route a été établie en vue de la tenue d’un « forum de réconciliation nationale ». Dans son communiqué final, le Comité de l’Union africaine sur la Libye constate « une dégradation de la situation qui nourrit les réseaux terroristes et déstabilise la sous-région ».
Les États membres ont notamment rappelé leur attachement aux conclusions du sommet qui s’est tenu à Berlin, il y a dix jours. Les deux protagonistes du conflit étaient absents à l’ouverture des travaux aux côtés du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, et du représentant de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, selon l’AFP.
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Le chef du gouvernement d’union (GNA) de Tripoli, Fayez el-Sarraj, a participé à une réunion à huis-clos. Des délégués du maréchal Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, étaient également reçus séparément à huis-clos.
Les présidents du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso, de la Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh, étaient présents. Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est fait représenter par son Premier ministre, Abdelaziz Djerad.
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« L’objectif poursuivi par cette réunion est la recherche de solutions en vue de la résolution de la crise libyenne tel que recommandé par la dernière conférence de Berlin », avait indiqué mercredi un communiqué de la présidence congolaise.
La Mission des Nations unies en Libye (MANUL) a dénoncé dimanche la poursuite des violations de l’embargo sur les armes en Libye, malgré les engagements pris lors de cette conférence à Berlin le 19 janvier.