Les évolutions politiques « positives » dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest semblent satisfaire le Conseil de sécurité des Nations Unies. En effet, dans un communiqué redu publique lundi, le Conseil affirme avoir pris note avec satisfaction de ces évolutions. Citant en particulier la passation pacifique des pouvoirs en Gambie, le Conseil s’est félicité de la tenue d’élections législatives « libres et transparentes » le 6 avril 2017 dans ce pays.

Dans le même sens et dans une déclaration de la présidence du Conseil de sécurité adoptée lundi, les membres du Conseil de sécurité ont incité « les partenaires bilatéraux et multilatéraux à appuyer comme il se doit les mesures prises par le gouvernement gambien pour rétablir l’Etat de droit et promouvoir la réconciliation et le développement dans l’intérêt des Gambiens ».

Les membres du Conseil de sécurité se sont intéressés également à la situation en Côte d’Ivoire. Dans ce sens, le Conseil a noté avec satisfaction les progrès notables faits par la Côte d’Ivoire pour ce qui est de consolider une paix et une stabilité durables, ainsi que la prospérité économique, à la suite de la clôture de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) le 30 juin 2017. Le Conseil a souligné également qu’« il importe de continuer à aider la Côte d’Ivoire pendant la transition consécutive à la clôture de l’ONUCI ».

Toutefois, la situation en Guinée-Bissau semble inquiétante aux yeux des membres du Conseil. Appelant tous les responsables politiques à agir dans le sens des dispositions des accords de Conakry, le Conseil a salué les efforts réalisés par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour aider à trouver une solution à la crise politique.

Revenant sur les questions du terrorisme dans la région, le Conseil s’est félicité des efforts déployés aux niveaux sous régional, régional et international pour atténuer les répercussions des opérations du groupe terroriste nigérian Boko Haram sur la sécurité, la situation humanitaire et le développement, selon son porte-parole.

Dans le même sens, le Conseil a exprimé sa « profonde inquiétude face à la situation humanitaire désastreuse provoquée par les activités de Boko Haram et de Daech (groupe terroriste autoproclamé « Etat islamique ») dans le bassin du lac Tchad, en particulier face à la gravité de l’insécurité alimentaire et à la possibilité de famine dans certaines zones ». Pour remédier à cette situation, le Conseil a lancé un appel à la communauté internationale pour « appuyer immédiatement l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence vers les populations les plus touchées par la crise au Cameroun, au Niger, au Nigéria et au Tchad ».