Cette panne d’électricité, la deuxième en quelques semaines, a été déclenchée par des pannes en cascade au sein du Système d’échange d’énergie d’Afrique australe (SAPP), un cadre de coopération destiné à renforcer la résilience énergétique régionale.
Vers fin novembre, une autre panne de courant de ce type s’est produite, attribuée à «un développement inattendu sur l’ interconnexion Zambie-Zimbabwe».
Ces pannes en cascade se sont produits lorsque les lignes reliant le Mozambique, l’Afrique du Sud, le Botswana, la Zambie et le Zimbabwe ont trébuché, explique la même source.
La compagnie zimbabwéenne de distribution d’électricité (ZETDC) a souligné, dans un communiqué, qu’un «déséquilibre de puissance sur les connexions internationales» était à l’origine de la panne. «Le rétablissement de l’électricité dans la plupart des régions du pays a été achevé, à l’exception des zones soumises à des délestages», précise-t-elle, notant que l’incident fait l’objet d’une enquête menée par le Centre de coordination du SAPP, basé à Harare.
La veille de la panne d’électricité, la production d’électricité du Zimbabwe a chuté à son plus bas niveau depuis plus de 12 mois, avec une production quotidienne d’électricité atteignant 736 MW.
Depuis des mois, la Zambie et le Zimbabwe n’ont qu’environ sept heures d’électricité par jour, la sécheresse ayant considérablement fait baisser le niveau d’eau du barrage de Kariba, principale source d’énergie hydraulique des deux pays.
Le niveau d’eau disponible pour la production d’électricité était de 2,40% le 18 novembre, selon l’Autorité du fleuve Zambèze qui gère le barrage. Cette baisse en approvisionnement énergétique a conduit les entreprises et certains citoyens de ces deux pays à se tourner vers des solutions alternatives, notamment l’énergie solaire.