Teodoro Obiang Nguema Mbasogo fête ses 40 ans à la tête de la Guinée-équatoriale.

Le gouvernement équato-guinéen a rendu le tablier, en avouant son échec à faire face efficacement à la double crise économique et sanitaire qui frappe le pays. Le président Obiang va devoir choisir une nouvelle équipe pour relever le défi . Ira-t-il jusqu’à nommer un nouveau premier ministre ?

C’est possible, mais il y a deux ans, il avait renouvelé sa confiance à l’actuel chef de gouvernement qui est ainsi en place depuis 4 ans. Lors du dernier remaniement, c’est le chef de l’Etat qui l’avait provoqué en décidant une dissolution du gouvernement.

Cette fois, Pascal Obama Asué, premier ministre a présenté sa démission et celle du gouvernement. En faisant remarquer que « la confiance du président mérite des sacrifices » que son équipe n’a pas pu ou su réaliser.

La vérité est que les difficultés économiques du pays sont liées depuis quelques années à la chute des prix des hydrocarbures dont la commercialisation compte pour 90% des recettes du budget de l’Etat.

Chose extraordinaire, Malabo avait fini par avoir recours au FMI qui lui avait prêté 283 millions de dollars. Tout indique que ce soutien financier ponctuel n’a pas été suffisant et c’est pourquoi le pays serait menacé par l’insolvabilité.

La situation est critique sur le plan économique et la pandémie du covid 19 n’arrange pas les choses. Loin s’en faut ! Un simple remaniement ne saurait être la panacée pour résoudre tous les problèmes .

Il urge d’accélérer le processus de diversification économique du pays trop dépendant de l’exportation des hydrocarbures. L’agriculture qui a été abandonnée est un secteur qui a un énorme potentiel inexploité. La pêche ,aussi, voire même le tourisme lorsque la pandémie sera vaincue.

Les ressources forestières sont importantes aussi dans ce petit Etat qui a déjà bien profité de la manne pétrolière pour se moderniser, bâtir des infrastructures exceptionnelles qui peuvent favoriser l’émergence de nouveaux secteurs économiques prometteurs.

Tout est question d’imagination et de volonté politique. Le président Obiang a prouvé qu’il était déterminé à moderniser son pays-ses réalisations sont uniques dans la sous-région- contre vents et marées.

Il lui réinventer un nouveau chemin dans un contexte de difficultés économiques, financières et sanitaires. La formation du nouveau gouvernement donnera des indications utiles pour analyser la pertinence ou non de ses nouvelles orientations.