La firme énergétique française Engie envisage de vendre sa participation dans la plus grande centrale à charbon du Maroc, à Safi (SAFIEC), pour se concentrer sur les énergies renouvelables et les infrastructures énergétiques, a déclaré à Reuters son directeur pour l’Afrique du Nord, Loïc Jaegert-Huber.
« D’ici janvier 2027, nous prévoyons d’avoir déjà cédé tous nos actifs dans le charbon », a indiqué Loic Jaegert-Huber à Reuters en marge d’un forum d’affaires franco-marocain à Rabat. « Nous nous sommes engagés à nous désengager de la SAFIEC », où Engie détient une participation de 33%, a-t-il ajouté.
L’entreprise a reçu des manifestations d’intérêt de la part d’acheteurs potentiels, a-t-il dit, sans donner plus de détails.
Les partenaires d’Engie envisagent de recourir à l’ammoniac vert pour décarboniser la centrale de 1.386 MW.
Engie exploite également un parc éolien de 300 MW à Tarfaya, le plus grand du Maroc, et construit une usine de dessalement et un parc éolien pour l’alimenter à Dakhla en partenariat avec la société d’énergie privée marocaine Nareva.
« Le parc éolien sera prêt l’année prochaine et quelques mois plus tard, l’usine de dessalement sera opérationnelle », a affirmé M. Jaegert-Huber.
L’usine de dessalement destinerait 90 % de son eau à l’irrigation et les 10% restants serviraient à répondre aux besoins en eau potable de Dakhla. Engie s’intéresse également aux projets d’infrastructure énergétique du Maroc, a-t-il souligné, citant la liaison par câble de 3 gigawatts qui relierait Dakhla à Casablanca.