Dans les hôpitaux du monde entier, les professionnels de la santé risquent de contracter la maladie, alors qu’ils s’efforcent de sauver leurs patients du virus. Conscients du fait qu’ils doivent contribuer à l’effort de mobilisation générale, les étudiants en Ingénierie d’Afrique de l’Ouest,ont rejoint la lutte contre le COVID-19 au Sénégal, en développant des dispositifs d’ingénierie qui rendront le traitement du virus plus efficace. En apportant leurs compétences et leurs talents individuels à la lutte contre la pandémie, ces étudiants se projettent déjà pour l’après Covid-19.
Des étudiants en Génie de Dakar, « fédèrent » leurs cerveaux…
Des étudiants d’une Grande école d’ingénieurs de Dakar, ont combiné leurs compétences, pour aider des pays comme le Sénégal, qui n’ont pas de moyens en termes de ressources médicales. Bien que le nombre de cas dans ces pays africains ne soit pas aussi important que dans les pays européens ou aux États-Unis, l’impact du virus dans ces zones n’en est pas moins préoccupant. Le nombre de cas de Covid-19 au Sénégal est actuellement de 10 715 au 06 Août. La crainte, c’est qu’étant parmi les pays les plus pauvres, il ne soit pas suffisamment équipé pour lutter contre ce fléau. Ayant identifié le besoin d’une technologie plus adéquate, ce groupe d’étudiants a décidé d’utiliser ses compétences dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus dans le milieu hospitalier.
En effet , ils ont inventé un petit robot qui peut mesurer la pression artérielle et la température d’un patient. Connu sous le nom de “Dr.Voiture”,ce robot permet aux médecins d’obtenir des signes vitaux, sans s’exposer inutilement. L’un des étudiants qui ont inventé l’appareil, Lamine Mouhamed Kebe, a raconté que le but du robot était de, «réduire le risque d’exposition des médecins et des infirmières par rapport aux patients infectés». Mais, plus important, ce robot résout le problème du recours à des équipements de protection plus coûteux.
L’appareil dispose d’une caméra incorporée et les médecins peuvent le contrôler, via une application . Ce dispositif permet également la communication entre le médecin et le patient, uniquement par le biais du robot ; ce qui peut permettre aux professionnels de santé de traiter les personnes infectées qui vivent dans des zones rurales, sans hôpital à proximité.
« Dr. Voiture », se multiplie dans les hôpitaux…
Le prototype initial que ces étudiants sénégalais ont conçu était à l’origine un petit chariot utilisé, soit pour livrer du matériel, soit pour transporter des repas aux patients. Après avoir reconnu son potentiel, Dr. Abdoulaye Bousso, chef du Service des urgences de l’hôpital principal de Dakar, a eu l’idée d’ajouter des bras mécaniques qui pourraient effectuer des tests et enregistrer des signes vitaux.
Actuellement, les étudiants travaillent à fabriquer l’appareil pour exécuter ces fonctions, ce qui aiderait à prévenir la propagation du Covid-19 au Sénégal. Dans la même veine, une autre étudiante sénégalaise du nom de Gianna Andjembe, spécialisée en Génie électrique, a conçu un distributeur de désinfectants pour les mains , qui «pourrait réduire le besoin pour le personnel scolaire et hospitalier de superviser le lavage des mains et la désinfection ». Cela réduirait également le risque de propagation de l’infection par contact.
La pandémie a complètement « orienté » ces étudiants, car elle les a forcés à adapter l’utilisation du numérique, à une situation nouvelle,les conduisant à recourir à des vidéo- conférences, plutôt qu’à des travaux pratiques en laboratoire.
Dans des pays pauvres en Afrique, beaucoup négligent les idées des jeunes ; cependant, ceux du Sénégal , ont prouvé que lorsque le monde encourage et valorise les jeunes esprits, ils ont le pouvoir de sauver des vies.