La réunion du Bureau de l’APF (assemblée parlementaire francophone) se tient à Dakar ce mardi jusqu’à vendredi. Le thème majeur qui va occuper les parlementaires est celui des « enfants sans état civil ». Il est un véritable casse-tête car des milliers d’enfants deviennent ainsi des « apatrides » dans leur propre pays de naissance où, soit ils n’ont jamais été déclarés aux services compétents, soit ils l’ont été mais « la trace est perdue ».
Du fait de la négligence des uns ou de manque de sécurisation des registres d’état civil. Les enfants nés dans certains terroirs sont victimes de « l’éloignement » des centres administratifs et surtout de l’analphabétisme de leurs parents. Un cercle pernicieux se referment sur ceux qui ne sont pas acceptés dans les écoles, faute de « papiers » et ont ainsi un destin tout tracé d’analphabètes. Comme leurs parents !
L’injustice qui frappe ces enfants est révoltante et les parlementaires francophones ont raison de se pencher sur leur cas pour trouver des solutions pratiques. Avec l’aide des juridictions compétentes, dans chacun des pays où le phénomène a une grande ampleur.
La discussion sur ce thème n’épuise pas l’ordre du jour du Bureau qui va établir son programme d’action pour l’année qui est celle du cinquantenaire de la francophonie.
En effet, l’ACCT (agence de coopération culturelle et technique) a été crée en 1970 à Niamey, au Niger grâce à l’impulsion des président Hamani Diori, Habib Bourguiba, Léopold Sédar Senghor et le Roi Norodom Sihanouk. La situation politique dans les pays francophones sera aussi évoquée.
Des discussions approfondies auront lieu à huis clos pour dégager des convergences et des approches consensuelles qui sont « la marque de fabrique » de l’APF. Le Bureau a le pouvoir de décision que n’ont pas les commissions qui présentent des rapports qui peuvent être acceptés ou écartés.
Cependant la démarche consensuelle de l’APF et de toutes les institutions francophones permet de trouver des compromis dynamiques qui favorisent l’entente et la cohésion, dans le respect de la souveraineté des Etats.
La démocratie parlementaire et la diplomatie qui en émane sont spécifiques et d’une efficacité prouvée, portée par le respect, l’amitié sincère et la franchise qui caractérisent les relations entre pays membres. C’est pourquoi la famille francophone est, à la fois si diverse et si solidaire.
A noter la présence, à Dakar des pays asiatiques comme le Vietnam, le Cambodge et le Laos. On le voit, cette réunion du Bureau de l’APF est un événement important sur les plans diplomatiques et politiques. Il permet un déploiement de la francophonie planétaire qui met en exergue le potentiel exceptionnel de ce regroupement si particulier.